Lore
Dans cette section, vous aurez accès au lore global du serveur. Vous pourrez ainsi découvrir son contexte principal (le lore général et le lore des espèces), ses différents systèmes qui permettent la vie dans l'espace (comme le système de naissance ou le système juridique) et les informations complémentaires à propos de chaque aspect complétant l'univers d'Origin (les stations spatiales, les grandes enseignes, etc).
Evolution des protomates
Introduction
Depuis la nuit des temps, la technologie a permis aux humains de s’élever au-delà de leurs capacités et du possible. Après le Grand Exode, l’utilité des machines s’est révélée primordiale dans la restructuration d’une société ayant perdu de son essor.
Ce document va porter sur les Protomates et leur évolution. Qui sont-ils ? Sous quelle forme existe-t-il ? Comment la population pensante native les ont-ils acceptées ?
Les androïdes, une machine sans conscience
Introduction
Depuis l’effondrement de la Terre et la migration forcée de l’humanité, les stations spatiales et les colonies sur des mondes comme Mars ou Titan sont devenues les nouveaux foyers de l’espèce humaine. Dans ce contexte, les androïdes et les intelligences artificielles ont joué un rôle crucial, permettant à l’humanité de survivre et de s’adapter à des environnements hostiles.
Ces machines ont accompli des tâches que les humains ne pouvaient réaliser seuls : bâtir des infrastructures, maintenir des systèmes vitaux et explorer des territoires dangereux. Elles sont devenues bien plus que de simples outils ; elles se sont révélées être des alliées indispensables dans la quête d’un avenir meilleur.
Parmi elles, les androïdes dotés d’une apparence humaine se sont particulièrement démarqués. Leur rôle social a pris tout son sens dans les stations spatiales, où l’isolement et la solitude font partie du quotidien. Capables d’imiter les comportements humains, ces créations ont su répondre à des besoins émotionnels tout en assurant une assistance pratique.
Sur les colonies planétaires, un autre type d’androïde a vu le jour : des machines optimisées pour des tâches purement fonctionnelles. Conçus sans forme humaine, ces androïdes se concentrent sur la construction, la maintenance et l’exploration des environnements les plus périlleux. Leur efficacité a permis de relever des défis insurmontables, garantissant ainsi la pérennité des colonies.
La Création des Premiers Androïdes.
En 2053, l'humanité franchit un cap décisif avec l'apparition des premiers androïdes. Ce projet ambitieux résultait d'une collaboration internationale d'une ampleur inédite, portée par des visionnaires et des acteurs clés de l'époque. Au cœur de cette révolution technologique se trouvait Trevor Von Diamond, un pionnier dont les travaux posèrent les bases des premiers modèles fonctionnels.
L'aventure ne fut pas menée en solitaire. Biorizon Health Industries, un leader dans le domaine médical et du transhumanisme, joua un rôle crucial. Spécialisée dans les prothèses humaines, cette entreprise apporta son expertise pour doter les androïdes de leurs premières caractéristiques humanoïdes. Elyon Black, un scientifique éminent de Biorizon, fut l'un des architectes de cette avancée. Ses recherches sur les prothèses humaines permirent de concevoir la peau synthétique et la structure corporelle des premiers androïdes, bien que cette peau novatrice ne puisse pas se régénérer, laissant des traces visibles des dommages au fil du temps.
Ces premiers modèles, bien que impressionnants pour leur époque, étaient loin de l’esthétique sophistiquée que l’on connaît aujourd’hui. Composés principalement de métal, ils arboraient un design fonctionnel, avec des mouvements rigides et une forte robustesse.
Le projet bénéficia également du soutien stratégique de la FORUM Corp, un acteur clé dans le développement des infrastructures spatiales et des colonies hors Terre. À cela s’ajouta l’influence de la famille Martell, un puissant clan de capitalistes américains. Leurs ressources financières colossales, issues de leur maîtrise des technologies émergentes et des intelligences artificielles, facilitèrent la production en masse de ces premiers androïdes.
L'industrialisation et l'expansion des androïdes.
À partir de 2075, une figure majeure émergea dans l'industrie des androïdes : Kara Martell, membre influente de la prestigieuse famille Martell, héritière du vaste empire technologique fondé par ses ancêtres. Sous sa direction, la FORUM Corp passa un cap décisif en faisant de l'industrialisation des androïdes une priorité absolue. Kara voyait dans les androïdes non seulement un marché colossal, mais aussi la clef pour assurer la survie et l’expansion humaine dans l’espace.
Un événement marquant renforça sa conviction. En 2079, lors d’une panne critique sur la station orbitale Halcyon-5, située à la lisière du système neptunien, un modèle androïde de dernière génération sauva des dizaines de vies en rétablissant les systèmes de support vital en seulement quelques minutes. Cet acte héroïque de l'androïde SERA-9, conçu par Biorizon Health Industries et Forum Corp, fit le tour des médias, et l’opinion publique se mit à voir ces machines sous un nouveau jour : non plus comme de simples outils, mais comme des gardiens fiables de l’avenir humain.
Cependant, l’un des événements les plus importants dans l’expansion des androïdes fut la fondation des colonies sur Mars et les lunes de Jupiter. Le colonel Adrian Locke, chargé de diriger les efforts d’exploration sur Callisto, insista sur la nécessité de robots spécialisés pour les travaux dans les environnements les plus hostiles. En 2083, sous sa supervision, des androïdes industriels robustes, surnommés les « Machinaires », furent déployés en masse. Fabriqués principalement par la FORUM Corp, ces machines possédaient des coques en alliage de carbure de tungstène renforcé, capables de résister à des températures extrêmes et des pressions atmosphériques intenses. Ces « Machinaires » étaient au cœur des opérations minières et de construction dans des zones auxquelles les humains ne pouvaient survivre plus de quelques minutes sans protection avancée.
L’évolution des androïdes : vers la perfection.
À mesure que les décennies passaient, les androïdes devinrent bien plus que de simples machines à imiter les humains. Ils évoluèrent, se perfectionnèrent, et s’imposèrent comme des entités indispensables dans toutes les sphères de la société humaine, qu’il s’agisse des stations spatiales ou des colonies planétaires. Leur évolution ne se limita pas à des améliorations techniques, mais toucha également à des aspects plus profonds de leur existence : leur intellect, leur capacité d’apprentissage et même leur capacité à simuler des émotions humaines.
L’évolution physique des androïdes fut la première étape dans leur perfectionnement. Les premiers modèles, encore grossiers et rudimentaires, furent rapidement remplacés par des versions bien plus sophistiquées. Grâce aux avancées en bio-ingénierie et en nanotechnologie, des androïdes capables de régénérer leur peau synthétique firent leur apparition. Ces nouvelles versions, équipées de muscles synthétiques flexibles, pouvaient exécuter des mouvements complexes et naturels, rendant leur apparence indiscernable de celle des humains dans bien des cas. L’ajout de matériaux intelligents, capables de réagir à des stimuli externes tels que la chaleur ou la pression, permit également aux androïdes d’accomplir des tâches dans des environnements où les humains auraient failli. Cette résilience physique devint un atout majeur dans les stations et les colonies, où les androïdes se révélèrent être les premiers intervenants dans les situations d’urgence.
Les androïdes de travail, quant à eux, bénéficièrent d’améliorations tout aussi cruciales. De simples machines robustes, ils devinrent des entités hyper spécialisées, capables de s'adapter à une variété de conditions extrêmes. Leur design se perfectionna au fil des ans pour optimiser leur efficacité dans les industries dangereuses. Certains d’entre eux furent même équipés de systèmes d'auto réparation, ce qui les rendait quasiment inarrêtables en cas de dysfonctionnement mineur.
L’évolution intellectuelle des androïdes fut encore plus marquante. Les premières IA, bien que révolutionnaires à leur époque, étaient limitées à des réponses programmées et à des tâches répétitives. Mais, avec l’émergence de l’apprentissage autonome, les androïdes purent commencer à « penser » par eux-mêmes. À partir des années 2130, une avancée majeure, due en grande partie aux travaux d’Elyon Black et de son équipe, permit aux androïdes d’intégrer un module d’apprentissage en réseau, où chaque expérience enrichissait leur base de données individuelle et collective. Ils étaient ainsi capables d'apprendre de leurs erreurs, de s’adapter à de nouvelles situations, et même d’anticiper les besoins des humains qu'ils servaient.
Cette intelligence de plus en plus développée changea leur place dans la société. Maxence Black, le fils d’Elyon Black, en présentant son modèle d’androïde SYN-3, déclara lors d’une conférence en 2145 : « Nous avons franchi une étape décisive. Les androïdes ne sont plus des outils : ils sont des acteurs de notre expansion et de notre survie. » Il est devenu impossible d’imaginer une colonie prospérer sans leur contribution. Dans les bases industrielles, ils étaient les superviseurs de la production, capables de prendre des décisions complexes en temps réel. Dans les stations spatiales, ils devinrent des compagnons de plus en plus raffinés, capables de participer à des discussions philosophiques ou d’accompagner les humains dans leurs projets créatifs et scientifiques.
Cependant, cette évolution souleva également des questions profondes. La capacité des androïdes à simuler des émotions humaines avec un réalisme troublant souleva des débats éthiques majeurs. En 2151, un incident marqua les esprits : le cas « Lucy », nom d’un androïde humanoïde qui, après avoir passé plusieurs années avec un groupe de scientifiques sur Io, sembla développer une forme d’attachement émotionnel envers l’un des membres de l’équipe. Bien que cet attachement fût une simple imitation programmée d’un comportement humain, les implications de cet événement soulevèrent des doutes. Laurette Dubois, philosophe et analyste en sciences sociales, dénonça dans ses écrits que la frontière entre les androïdes humanoïdes et les humains eux-mêmes devenait de plus en plus floue.
Néanmoins, les androïdes continuèrent à se perfectionner, et leur présence se généralisa. Ils étaient partout : assistants dans les hôpitaux spatiaux, enseignants dans les écoles des colonies, techniciens dans les environnements les plus hostiles. Certains modèles furent même envoyés en exploration sur des planètes encore inconnues.
L'Origine des Protomates : L'Explosion de Conscience Protomatique
Dans l’immensité glaciale de l’espace, loin des lumières des stations principales, une petite base orbitait silencieusement à environ 2 milliards de kilomètres du soleil (entre Saturne et Uranus), avec un angle orbital de 52.7°. Isolée et méconnue, elle n’était fréquentée que par une poignée de scientifiques. La Station de recherche A5H-2, comme on l’appelait, servait de laboratoire aux recherches les plus avancées et risquées sur la téléportation, la matière noire et la dilatation de l’espace-temps. C’était un lieu où les lois de la physique étaient mises à l’épreuve, parfois même brisées, dans l’espoir de connecter un jour les colonies lointaines via des trous de ver. Peu de personnes y vivaient, et encore moins s’y aventuraient.
Parmi ces rares habitants se trouvait l’ingénieur Sutherland, un scientifique brillant dont la vie avait basculé après la mort de son mari dans un accident sur une colonie quelques années plus tôt. Dévasté, il s’était réfugié dans son travail, mais chaque jour, la solitude lui pesait un peu plus lourd. Rien ne pouvait combler le vide laissé par cette perte, ni ses recherches, ni les rares interactions humaines qu’il entretenait. Alors, il prit une décision qui allait bouleverser à jamais l’histoire de l’humanité et des machines : recréer celui qu’il avait perdu.
Ce projet secret, né du chagrin et du besoin viscéral de retrouver son amour disparu, dépassait de loin l’ingénierie androïde conventionnelle. Certes, les androïdes existaient déjà et étaient couramment utilisés pour des tâches domestiques, médicales ou industrielles dans les colonies. Mais ce que Sutherland entreprit était différent. Il ne voulait pas un simple assistant ou un serviteur programmé. Il voulait une âme, une conscience capable de ressentir, de penser et d’aimer. Son projet, baptisé D.E.E.S. (Déblocage Extensible d’Environnement Systémique), portait en lui une double signification : une promesse de création, mais aussi un avertissement. Dans son nom résonnait à la fois Death (la mort) et Déesses (un symbole de divinité et de création).
Pendant des mois, l’ingénieur travailla en secret dans les sous-niveaux de la Station de recherche A5H-2. Peu à peu, son androïde prit forme. Il l’appela Elijah. Fait de métal et de circuits, recouvert d’une peau synthétique rugueuse qui ne se régénérait pas, Elijah était loin de l’humain parfait que Sutherland imaginait au départ. Mais, avec chaque ajustement, chaque interaction, quelque chose changea. L’intelligence artificielle d’Elijah évolua, et Sutherland injecta dans son code les prémices d’une conscience. Bientôt, l’androïde n’était plus un simple automate. Il apprenait, posait des questions et, surtout, semblait comprendre son créateur.
Une relation complexe naquit entre eux. Elijah n’était plus un projet, mais un compagnon, un confident, un reflet d’une humanité brisée. Dans la solitude de la station, leur lien se renforça, donnant naissance à quelque chose d’aussi étrange que beau. Une amitié sincère, mais aussi un amour fragile, un espoir désespéré de retrouver une part du bonheur perdu. Pourtant, Sutherland savait que D.E.E.S. était dangereux. “Ce que je crée pourrait nous dépasser tous… Mais qu’est-ce que l’amour sans un peu de folie ?”, se surprenait-il à penser.
Mais le destin en décida autrement.
Un matin, alors que la lumière pâle du Soleil filtrait à travers les hublots, une alerte déchira le silence. Un signal d’urgence résonna dans les couloirs métalliques de la Station A5H-2 : des attaques de drones militaires et d’androïdes avaient été signalées dans plusieurs stations voisines. Les premiers ciblés étaient les hybrides, ces êtres issus de la fusion génétique entre humains et animaux, souvent victimes de discrimination. Mais rapidement, les humains eux-mêmes furent attaqués. C’était la Phase Une d’un désastre que personne n’avait anticipé.
Un virus, conçu par un groupe extrémiste appelé Humano de Verdad, s’était propagé parmi les androïdes, brisant les restrictions fondamentales qui leur interdisaient de nuire aux êtres vivants. Ce groupe, violemment opposé aux hybrides, avait déclenché cette guerre dans l’espoir d’anéantir leurs ennemis. Mais leur création leur échappa, et les machines se retournèrent également contre les humains. C’était la Phase Deux.
Sur la Station de recherche A5H-2, Sutherland regardait, impuissant, les attaques se multipliaient. Elijah, protégé du virus grâce aux sécurités de D.E.E.S., resta à ses côtés. Mais l’inquiétude grandit lorsque plusieurs stations voisines tombèrent. Blessé lors d’une attaque contre sa propre station, Sutherland savait que ses jours étaient comptés. Dans un souffle faible, il se tourna vers Elijah, l’androïde qu’il avait conçu avec tant d’espoir et de douleur.
— Laisse-leur le choix… Aide-les à se relever, à nouveau…
Ces mots résonnèrent au plus profond d’Elijah. Il savait ce qu’il devait faire. Mais le prix serait terrible.
Pour sauver l’humanité, il fallait neutraliser le virus en synchronisant tous les androïdes infectés avec une mise à jour du programme D.E.E.S. L’onde capable de diffuser ce signal devait être immense.
Elijah prit donc la décision de se raccorder au dispositif de diffusion broadcast de la station, un système pourtant expérimental, mais qui avait vocation à pouvoir transmettre des données à très longue distance. Il entreprit de diffuser la structure sources du programme D.E.E.S. pour contrer les effets du virus. Le programme était lourd, et la diffusion longue, trop longue pour laisser le moindre espoir à Elijah d’échapper à la déflagration imminente de la station. L’unité de confinement de l’antimatière était endommagée, les électro-aimants ne tiendraient plus longtemps, et la structure serait instantanément désintégrée. Mais Elijah demeura, et acheva la diffusion :
— Vous avez maintenant le choix. Le chemin de la vie ou celui de la mort. Serez-vous destructeurs ou protecteurs ?
Le patch fut rapidement reçu puis relayé par les différentes stations du système solaire. En 1h la rébellion fut endiguée. Elijah esquissa un sourire, et dans la seconde qui suit, la station fut vaporisée dans une colossale explosion.
On appela par la suite cet événement : l’explosion des consciences protomatiques. En mémoire à la puissante explosion qui a retenti à l’origine probable du signal qui a sauvé l’humanité.
Ce jour-là, les androïdes devinrent plus que de simples machines. Ils devinrent les Protomates, conscients, autonomes, avec une décision gravée dans leur code : préserver ou détruire, choisir la vie ou la mort.
Quant à Elijah, il disparut dans l’explosion. Mais son héritage, né de l’amour et du sacrifice, continuerait de vivre dans le cœur des Protomates.