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Lore globale :

1. La fin d’un tout… 

 

2050. La situation sur Terre est cataclysmique : guerres, génocides, famines, surpopulation, maladies infectieuses, pauvreté… La liste se veut longue et le bilan lourd de conséquences néfastes pour l’Homme et sa planète natale. Comme si cela n’était pas suffisant, les abeilles et autres insectes pollinisateurs s’évaporèrent de la surface du globe, entraînant un déclin vertigineux de la fertilité et du cycle naturel de la faune et de la flore. Le dernier rempart écologique à la fin du monde tel que nous le connaissions sonna le glas de l’humanité. En effet, la pollution causée par l’Homme provoqua un dérèglement climatique qui brûlait les forêts et secouait les saisons, laissant notre Terre pourtant tant aimée dépérir à petit feu. L'apocalypse, le jugement dernier, l’effondrement. Peu importe le nom qui lui était attribué, il s’agissait là d’une fatalité.

 

L’état d’alerte a été lancé par les Nations Unies, voyant que la situation devenait hors de portée de leurs qualifications. Leur dernier espoir reposait sur les épaules d’une compagnie : Siren Corporation. Elle lui est incombée la lourde tâche de construire des stations qui permettraient la survie de l’espèce humaine… dans l’espace. Les personnes les plus fortunées et ceux possédant le plus de capacités physiques, intellectuelles et pratiques furent sélectionnées d’entrée de jeu, pour ne garder que le “meilleur” du genre humain.

 

À partir de cet instant, l’espèce humaine fut scindée en deux catégories : ceux des classes inférieures qui n’eurent ni la chance, ni les capacités d’embarquer sur les stations de survie, délaissés sur une planète dévastée, mourants ou mutants, et ceux des classes supérieures qui eurent la chance ou les capacités de survivre. Malgré ça, les problèmes sociétaux restaient inévitables de par la juxtaposition de différentes cultures et visions dans un même environnement. Les nouveaux leaders de cette humanité sauvegardée, au milieu du cosmos, travaillaient ensemble pour trouver un meilleur avenir, permettant la survie de l’espèce humaine sous sa forme primordiale.

 

2. Une espèce en voie de disparition.

 

On aurait pu croire qu’une fin tout aussi tragique que celle de la planète bleue attendait les survivants des stations. Pourtant, la vie prospéra un siècle et demi durant. Le quotidien au sein des vaisseaux avait été rendu stable et supportable, les fléaux discriminatoires, religieux ou raciaux, disparurent avec l’espoir d’un jour remettre les pieds sur Terre... Cependant, la criminalité, elle, augmentait un peu plus chaque jour. Trafics d’armes et de drogues, tensions entre les bas quartiers et les Hautes-Instances... Pendant que tous ces problèmes gagnaient en motivation et prenaient de l’ampleur, la Fédération prit le temps de concevoir ce qu’on surnommait l’O.E.R.S (ou Organisation d’Exploration et de Réhabilitation Spatiale). Son but principal était l’exploration et l’établissement d'infrastructures sur diverses exoplanètes qui seraient susceptibles d’être habitées et colonisées par l’être humain. 

 

De cette idée démarra la découverte poussée et minutieuse de tous les astres atteignables au sein de notre univers. Ils étaient non seulement étudiés mais également mis à l’épreuve avec tout un arsenal d’armes biologiques et incendiaires. Leurs recherches se portaient sur des planètes avec une atmosphère similaire à celle de la Terre, multipliant les constructions de stations spatiales en orbite autour de corps célestes ayant un fort potentiel de viabilité. Malheureusement et trop fréquemment, les conditions météorologiques et atmosphériques catastrophiques de la majeure partie d’entre elles rendaient le projet de l’O.E.R.S complexe voire impossible. Sans aucune autre option sous la main, la Terre fut de nouveau étudiée en l’an 2159 par une nouvelle organisation concurrente créée par la Fédération : le P.T.R.G.E (ou Programme de Terraformation et de Recolonisation à Grande Échelle).

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3. La planète originelle.

 

Tombée dans l’oubli au fil des générations, la Terre n’était jamais remontée à la surface, ni au cœur des sujets de discussion concernant la réhabilitation de l’espèce humaine. Mais la Fédération relança son dossier d’étude en corrélation avec son nouveau programme. Voyant l’évolution et la mutation de la faune, de la flore et de ce qu’il restait des mutants au sol, les résultats ne se montraient pas positifs à l’avance et cela allait entraîner la consommation d’une somme colossale de fonds et d’efforts. Vous souvenez-vous des “classes inférieures” laissées pour mortes lorsque la civilisation tombait en ruine ? Et bien ces déchets de la société avaient en réalité muté. Ils n’étaient plus que des créatures chimériques et  résultant d’une exposition au nucléaire. Et en dépit de tests biologiques, déceler l’ancienne appartenance de ces mutants devenait sensiblement dur quand même les animaux avaient un patrimoine génétique totalement chaotique.

 

Mais ce ne sont pas ces constats alarmants qui allaient stopper l’évolution, et le P.T.R.G.E semblait déterminé à reconquérir leur planète d’origine. Ils entamèrent donc la création de labyrinthes en 2159 dans le but d’étudier différents êtres humains normaux, de tout âge et de tout genre, qui provenaient des stations les plus isolées et les plus pauvres, en priorisant les condamnés à mort des stations pénitentiaires. 

 

Jusqu’en 2161, des centaines de labyrinthes similaires aux premiers avaient été créés, chacun avec des conditions de vie spécifiques au terrain utilisé. La plupart étaient composés uniquement de filles, d’autres de garçons et le reste se voulaient mixtes. Ils essayaient toutes sortes de combinaisons et d’expériences sociales ou environnementales dans le but d’explorer à nouveau le genre humain à son état primaire. Il était déjà arrivé qu’une fille soit mise dans un bloc entièrement masculin et inversement dans le cas d’études comportementales. Trouver le problème de l'humanité, ou plutôt son immunité, n’était pas une mince à faire. C’est pour cette raison précise que beaucoup de sujets avaient été envoyés avec la mémoire effacée ou modifiée. La raison principale était le manque de volontarisme de l’être humain confronté au danger mais également à certaines mentalités jugées trop faibles pour supporter l’expérimentation. Néanmoins, ils étaient tous plus ou moins harcelés par le P.T.R.G.E qui n’hésitait pas à faire subir les pires tourments aux sujets de tests qui sombraient parfois dans la folie. La Fédération faisait respecter et fonctionner son programme coûte que coûte.

 

4. Prouesses labyrinthiques.

 

Les expérimentations des scientifiques prirent ainsi des directions autres de ses comparses Chaque labyrinthe était unique en son genre et certains contenaient d’ailleurs plusieurs blocs ou “centre de vie” pour les sujets. Les monstruosités engendrées par la radioactivité ou mutées de causes naturelles comme le “dévoreur de bloc” qui était capable, seul, de mettre à néant des séquences complètes de murs renforcés, se baladaient dans ces labyrinthes, animés par des instincts bestiaux hors de contrôle des scientifiques. Le seul but du P.T.R.G.E était d’exploiter les capacités humaines de ses sujets à leur maximum, de les pousser dans leurs retranchements en atteignant leurs limites, dans l’espoir de pouvoir un jour reconquérir la Terre et former des humains surdéveloppés aptes à survivre. 

 

Néanmoins, les commanditaires du programme savaient que faire d’une planète meurtrie un lieu habitable n’était pas tâche aisée, en comprenant toutes les créatures désormais contenues sur Terre. D’autres blocs ne parvenaient pas à se développer des fautes de leur environnement peu favorable à la vie. Terres infertiles, manque d’eau et météo déréglée, un grand nombre de sujets de tests mouraient bien trop souvent de causes naturelles (faim, soif, température, maladie…). Il n’était pas rare cependant que la mort d’un blocard survienne à la suite d’un manque crucial de compétences basiques de survie. Ne pas savoir allumer un feu ou se repérer dans la nature était tout aussi fatal qu’une balle. Ces résultats soulignaient l’importance de rendre à l’Homme son instinct de survie.

 

Aux grands débuts du programme, les scientifiques récoltèrent des résultats plutôt faibles en vue des moyens employés : la surveillance n’était pas assez renforcée et les survivants se raréfiaient. Avec un taux de perte d’environ 68% des sujets, poursuivre sur cette voie était décourageant et contre-productif et ils se devaient de réagir afin d’améliorer le projet dans son ensemble. Pour ce faire, ils augmentèrent en conséquence leur nouveau budget ainsi que leurs capacités technologiques afin d’assurer une réussite expérimentale optimale.  S'ensuivit le recrutement, qu’il soit bénévole ou non, de nouvelles figures “employées” par le P.T.R.G.E, afin de poursuivre le remplissage des labyrinthes. L’évasion des prisonniers restait une variable à surveiller car elle mettait en péril le programme tout entier. Hélas, peu d’entre eux réussissaient à s’échapper et devaient se faire à l’idée de cette nouvelle réalité transformée et sèche qui les laissait souvent traumatisés par l’isolement et la mort. Pourtant, plus l’avancement du P.T.R.G.E était en bonne voie, et plus la menace des évasions était grande. Ces progrès auraient pu profiter aux scientifiques qui constataient l’envergure de leur évolution mais les chiffres étaient clairs : il fallait renforcer la sécurité des labyrinthes car elle était insuffisante, au moins autant que les résultats recueillis.

 

5. Perdus dans l’espace.

 

Pendant ce temps, la situation dans l’espace évoluait elle aussi et pas nécessairement pour le mieux. La plupart des stations spatiales se multipliaient, provoquant l'arrivée de plus petites stations illégales ainsi que de petits vaisseaux marchands de contrebande dont certaines mafias spatiales. Ici aussi, chacun survivait comme il le pouvait. La Fédération donnait tout ce qu’elle possédait pour protéger les grandes stations et comptait de plus en plus sur le P.T.R.G.E dans la collecte et la découverte de nouvelles ressources essentielles au bon fonctionnement de la société dans l’espace. Cette pression conduisit le nouveau directeur du P.T.R.G.E à revoir certaines de ses priorités : après des ordres et des instructions immorales auprès des communautés scientifiques et politiques, il était clair qu’il fallait des résultats concluants et vite. La protection des Hautes-Instances, quant à elle, passait au premier plan. Les rumeurs concernant des appels à la révolte risquaient d’éclater dans les stations, et tôt ou tard la nourriture manquante se changerait en soulèvement. Plus question de faire preuve de clémence ou de pitié, le meurtre et la séquestration était devenue monaie courante. Lorsqu’on se bat pour un idéal, on ne fait plus attention à soigner son image. Et avec cette image, il fallait développer de nouvelles stratégies afin d’immuniser leurs sujets de test contre les dangers sur Terre. Un nouveau trafic s’établit afin de financer les projets du corps scientifique avec en tête d’affiche : la vente d’organes humains et bioniques.

 

6. Le bloc 152.

 

Et vous, sujets, connaissez-vous l'histoire du Bloc 152 ? Ce labyrinthe tout particulièrement détenait beaucoup de sujets avec une situation assez avantageuse : pas d’hiver rude, de tempêtes ou de bactéries mortelles. Les conditions étaient propices à la survie voire à la vie. Mais c’était sans compter les créatures aux alentours qui s’avéraient dangereuses, menaçant même les scientifiques qui devaient souvent employer la force contre eux. Ces mêmes scientifiques donnaient l’ordre de capture des prisonniers en les torturant. Leur réaction se devait d’être celle d’humains “normaux” afin de se fier à leur humanité autant physique que psychologique. Après 9 longues et périlleuses années, la pression des monstres se voulait toujours aussi oppressante et insoutenable. 

 

Annabella Crom, une scientifique infiltrée, membre avec Owen Carter et Liam Nelson, mit la machinerie en fusion et provoqua une détonation conduisant à l’éradication complète des locaux se trouvant sous le bloc. Grâce à cet acte calculé, elle put s’enfuir et rejoindre les sites des hauts dirigeants, hors de portée du front et des monstres qu’elle avait pu concevoir, laissant par la même occasion une chance aux sujets de test de s’échapper à travers sa brèche. Malheureusement, ils parvinrent à s’échapper grâce aux vaisseaux de secours. Gabriel Prodit, fondateur du programme, devint furax lorsqu’il se rendit compte que ses prisonniers, qui étaient une vingtaine à être sortis, lui filaient entre les doigts. Il s’agissait là d’un record encore jamais enregistré pour une fin expérimentale. Il désirait les capturer plus qu’autre chose, pensant que cette génération détenait quelque chose de spécial. Ce faisant, il ordonna donc au P.T.R.G.E d’envoyer des soldats à leur recherche. Incertain de leur emplacement maintenant qu’ils se trouvaient libres et seuls, il comptait bien tout mettre en œuvre pour les traquer et récupérer son dû.

 

7. … n’est que le commencement.

 

2193. La Fédération et le P.T.R.G.E travaillent main dans la main dans l’élaboration d’un tout nouveau programme toujours basé sur le modèle labyrinthique. Le dossier expérimental aussi connu sous le nom de programme Star Maze ou “Labyrinthe étoilé” est alors pensé et mit en œuvre mais avec cette fois-ci une différence notable. Les créateurs du concept se gardent bien de toute forme élogieuse à l’égard du programme cependant, sachez que l’épreuve du labyrinthe reste la même peu importe le paysage, et qu’il ne faut jamais se fier à ce qu’on le voit…

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